Bon, ce matin est le bon pour faire le transfert vers le four, oups le Valais, où il annonce plus de 30C toute la semaine, il faudra courir les hauteurs de plus de 2000m pour ressentir un peu de fraîcheur, sinon, ce sera le sauna avec toute cette humidité qui accompagne la chaleur. L’Europe est touché par une canicule sans précédent, battant record de chaleurs par dessus records. Ça me rappelle 2015 où j’avais eu également un record de canicule de 3 semaines, du jamais vu en Suisse.
Non, mon vélo ne voyage pas seul, mais j’avais mes deux sacs à dos sur moi. Juste voir si vous êtes observateur. Parlant de vélo et train, lorsque l’on transporte un vélo à bord d’un train, il faut payer son billet sauf s’il est dans une boîte ou un sac. Pourtant ça prend autant de places. Ce matin, ça me coûte rien pour le vélo contrairement lorsqu’il est monté et qu’il me suit. La dame à mes côtés use d’un truc. Elle devrait payer même si c’est un vélo pliant, mais il est dans un sac.
J’arrive à destination à 10h04, et il me faut 10 minutes pour joindre l’hôtel. Je ne m’attendais pas que ma chambre soit déjà prête, alors j’avais prévu le coup, cuissard déjà sous mes shorts, ne reste qu’à changer de souliers et de monter le vélo, histoire de moins de 10 minutes. Je retourne à la gare en vélo pour joindre Gspon (1890m) où débutera mon ascension jusqu’à Gibidunpass (2200m). Dans l’empressement pour acheter mon billet train/téléphérique, j’oublie le billet pour mon vélo. Au transfert de téléphérique à Staldenried (1060m), impossible de passer, il me faut mon billet pour le vélo, alors l’opérateur me charge le coût de toute la course, et j’oublie de présenter ma carte 50%.
Arrivé à Gspon, c’est un tout petit village de quelques maisons isolées en altitude. Aucune voiture. Cette journée commence raid, sur quelques 100 mètres, déjà 30 mètres de dénivelé pour arriver à probablement le plus beau terrain de soccer en altitude. Entre temps je croise un abreuvoir, j’ignore toujours si en montagne on peut y boire, parce que je manque toujours d’eau, et celle-ci est glaciale, elle descend des hauteurs. Je croiserai plusieurs abreuvoirs sur mon parcours, comme à tous les jours. Le seul que j’ai rempli mon Camelbak était celui à Murren sur la rue principale, et je n’ai pas été malade.
Je poursuis mon petit bonheur de chemin, et l'appétit vient en roulant. Il est passé 12h15, mon petit déjeuner de 7h est déjà loin. Pause lunch au premier banc à l’ombre. Détail important puisqu’il fait déjà chaud. Mot d’ordre aujourd’hui est de boire. Je suis parti avec 2 litres d’eau fraîche qui a tenue qu’une heure (pour la fraîcheur).
En chemin, je vois partout les dégâts des orages violents de la veille. Arbres tombés et sentiers érodés par de forts débits d’eau. C’est surtout dans les descentes que je suis plus prudent, ces débris rendent la surface friable, et certaines sections les cailloux et roches sont instables. Certaines montées sont fait en poussant sur le vélo. Ce sentier que j’ai planifié à partir de Garmin Connect n’indiquait pas nécessairement les passages difficiles. J’en ai monté un bout à côté du vélo, tant à cause de la pente importante, mais aussi combiné aux dégâts et débris dans le sentier.
À chaque fois que je pensais en avoir fini de monter, ça redescendait pour remonter autant. Mais tout cet effort sera récompensé par la longue descente vers le point de départ. Tout ce qui monte fini par redescendre, n’est-ce pas. À plusieurs endroits sur le parcours, il y a des secteurs d’éboulis à passer, alors je ne m’y attarde pas, et je ne m’arrête même pas pour une pause photo.
D’autres points d’eau mais je n’y fais pas de ravitaillement. Mon réservoir se vide à bonne vitesse. En autant que j’en ai pour monter, pour descendre, l’effort est moins soutenu.
Et ça monte toujours, et aucune fraîcheur dans l’air. À une intersection, je pourrais prendre à gauche et couper court ma montée, mais l’objectif est de me rendre à Gibidunpass à 2200m tout rond. Je suis à 2138m, j’y suis presque. À droite toute, et ça monte encore.
Je ne regarde pas assez souvent le plan topographique sur mon App SuisseMobile, parce que le peu de mètres restant pour attendre le sommet, et bien, ça monte en montagne Suisse, donc ça descend, ça monte, ça descend encore, et ça monte. Alors même si le GPS me donne l’altitude, ce n’est pas forcément le dénivelé restant. J’ignore pourquoi, mais ce parcours ne s’est jamais installé sur mon Edge, alors j’utilise ma Fenix pour l’info. Les deux donnent l’info graphique et numérique, et c’est là que t’apprend que le sommet est plus haut à atteindre.
À 2143m, premier pâturage de montagne que je rencontre. Je ne vois que des chèvres, et une belle petite maisonnette avec une très belle vue sur la vallée plus bas et les montagnes tout autour. Et ça monte encore.
Arrivé à quelques 2196m, il en restera 4m à faire sur un plateau qui mène au point de référence de Gibidunpass. 2200m tout rond sur Edge et Fenix, je peux redescendre.
Jusqu’à Giw (1962m), le deux tiers se fera par chemin de montagne, le reste par sentiers de randonneurs. Pause toilette. Pour pouvoir y avoir accès et me laver les mains après de remettre de la crème solaire, je dois consommer. Un boule de gelato au chocolat suisse. Mon entrée payé, je peux faire une pause bio.
De ce point, il y a un sentier de MTB #548 de SwissTrail. Je m’y lance mais mon enthousiasme c’est vite mit sur pause. Primo, mon frein arrière cri, donc changement de plaquettes nécessaire. J’essaie d’en installer des neuves, mais ça n’entre pas, et je n’ai pas l’outil pour ramener le piston en position neutre sans endommager le disque, alors je remets les vieilles plaquettes, et j’irai dans un bike shop en arrivant en ville. Secondo, beaucoup de débris dans le sentier le rendant moins sécuritaire. Donc la descente par endroit se fait aussi vite que la montée. J’ai installé ma caméra 360 mais lors de mon arrêt freins, je l’ai retiré, le visuel n’était pas si intéressant. Pas d’arrêt photos non plus.
Arrivé à Obri Bodma (1578m), je pense que ça va s’améliorer, je parle des conditions du sentier. Erreur.
Il y a bien de beaux secteurs roulants, mais beaucoup de glissements, d’arbres en travers, débris de toutes sortes. Rester sur une route de montagne aurait été mieux, mais je demeure sur le sentier en espérant que ça s’améliore.
À Obri Amara (1461m), je suis surpris de voir que par cette chaleur, les champs sont arrosés. Par cette chaleur, ça doit forcément s’évaporer en partie. Mais d’un autre côté, c’est l’eau qui descend gratuitement des montagnes, pourquoi s’en priver. Je continu ma descente, l’arrivée est à 646m, donc il en reste encore beaucoup.
À 1210m, j’arrive à l’entrée du Vispbike trail, qui descend sur Visp. Je regarde le plan, c’est pour expert, et certaines sections plus difficiles que d’autres. Je m’y lance, et après quelques 50m, je décide de rebrousser chemin, beaucoup trop expert pour moi. Ce n’est pas le moment de chuter. Je remonte sur mes pas jusqu’à un croisement d’un autre sentier de randonneurs qui descend. Bon choix, mais tout aussi endommagé. Pas grave, faut que je descende. Déjà à cette hauteur, je sens le différentiel de température avec l’humidité. L’air chaud et humide est suffoquant à l’effort. Et par hasard, je n’ai plus d’eau. Oups, là ça peut devenir un problème, puisque je dois boire.
Je supporte ma soif jusqu’en ville et me rend d’urgence dans une épicerie. J’ai très chaud et surtout très soif. Pas le temps de faire un coup de chaleur. J’achète une bouteille d’eau 1,5 litres, je casse deux pastilles d’électrolytes acheté la veille (je n’en trouve pas nul part), je mélange et je bois en totalité la bouteille en moins d’une minute. Premier problème réglé pour quelques minutes, je dois régler un autre problème, mon frein arrière. Direction Bikebox.
Enfin un premier endroit climatisé de ma journée. J’entre et je demande pour décoincer mon piston arrière, j’ai mes propres plaquettes, donc j’aurais simplement le service (il demande 40CHF!!!) à payer, du moins c’est ce que je pensais. Le mécano revient avec ma roue arrière. Dans un mélange d’anglais/allemand, il me dit que mon disque de frein est fini, il a surpassé sa limite. Oups, avez-vous un disque neuf en stock, oui. Donc on change, j’en ai encore pour 2 semaines à descendre (je ne freine pas en montée). J’attends 20 min, et le tout est réparé (98CHF). Je lui demande où je peux trouver des électrolytes en pastille (pour traîner, le matin j’utilise des électrolytes en poudre acheté à Grindelwald). J’ignore, essayez InterSport plus loin. Ok, merci. Je m’y rends, mais ils en ont pas, essayez une boutique de randonneurs plus loin, et j’ai trouvé.
Retour à l’hôtel vers 17h30, ma chambre est prête. Enfin la climatisation en chambre, je vais bien dormir cette semaine. Deux brassées de lessives, je continue à boire des électrolytes, et douche. Je sors souper à 19h30, juste avant l’orage de fin de soirée (alerte de degré 4, comme hier à Lauterbrunnen), donc je ne vais pas trop loin, je trouve un restaurant italien, mais j’opte pour un plat suisse.
La pluie commence sur mon retour à l’hôtel, ça me permet de compléter ma journée ici. Demain, je m’ajuste avec la météo. Il fera aussi chaud, donc je dois aller en hauteur pour espérer de la fraîcheur. Il annonce plus de 33C demain, et 22C dans les hauteurs d’Aletsch, je vous laisse deviner où je vais.
Note de la rédaction: à 22h45 heure locale, Ferrari vient de lancer la nouvelle Ferrari Amalfi, remplaçante de la Roma.
Photo de Ferrari Spa
Photo de Ferrari Spa
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