03 juillet, 2025

Dans les hauteurs d’Aletsch

La météo tient son bout et encore aujourd’hui, des records sont attendus partout en Europe. Je décide donc d’aller en hauteurs, soit à beaucoup plus de 2000 mètres d’altitude et le plus près possible d’un bloc de glace, s’il en reste quelques uns accessible en MTB. Direction dans les hauteurs d'Aletsch. Le glacier d’Aletsch est le plus grand glacier d’Europe (sur le continent), autrement le second si l’on tient compte du Vatnujokull en Islande. 

En moins de 70 minutes, j’atteins le départ de mon parcours d’aujourd’hui situé à Fiescheralp (2215m). Il y a déjà un différentiel de température avec le bas de la vallée, il fait un beau 22C et sec. Rien de mieux pour rouler en MTB, et ce sera plus frais pour les montées à l’effort.







Je débute ma journée en descendant vers Battmer-Hitta (2173m) pour bifurquer à gauche. Il y a un sentier de descente qui a servi pour la coupe du monde en MTB qui débute plus haut, donc je descends un 20m et monte au départ à 2221m.




Photo, j’installe ma caméra 360, et je me lance. C’est très roulant mais je suis en mode découverte. Les virages sont très serrés par endroit, et même caché, donc en arrivant trop vite, il ne faut pas passer tout droit, puisque certaines courbes sont sur une pente abrupte et que la chute pourrait être fatale. Vous vous rappeler en 2014, le vide ne ralenti pas la chute. 












Au trois quart de cette seule et unique trail de descente, je croise un sentier de randonneurs. Mal indiqué, je crois que c’est terminé, je retire ma caméra et en reprenant ma route, je vois que le sentier de descente se poursuit quelques 10-12 mètres plus loin. Je poursuis jusqu’à Bettmeralp (1967m). J’ai déjà arpenté ce village en 2018, j’ai déjà mes repères. Je décide de remonter plus haut au lac Bettmeralp (2009m), et d’en faire le tour. Sur la montée, je passe à côté de deux terrains de tennis. Ce n’est pas magnifique comme vue pour jouer au tennis?













Je m’écarte un peu du lac, de mémoire il y avait un autre sentier école de descente, pas très long, mais tant qu’à être dans le coin, allons y. Il y a un beau muret de pierres, photos, et je m’éloigne trop au lieu de me rapprocher. Retour sur le lac et détour avant de trouver le sentier. 







Je le trouve finalement et son départ est marqué d’une croix. Je descends et file sur la rue principale du village pour joindre la célèbre chapelle blanche de Bettmeralp. Aucun arrêt photos sur ce court sentier, pas plus que dans le village.



Avant de me rendre à la chapelle, photos d’usages. Je demande à une passante de me photographier. Je précise que je veux voir la chapelle sur la photo, normalement je cadre le sujet et la chapelle, et non pas m’assurer que l’on voit un peu la chapelle. J’avais eu le même problème à Zermatt lorsque j’ai demandé que l’on me cadre avec le Matterhorn, et on ne voyait que la pointe au-dessus de ma tête. Ce n’est pas tout le monde qui comprend comment cadrer un sujet et un objet dans la même photo. J’ai redemandé une seconde fois, et on y était presque.







Je descends donc à la chapelle pour voir le point de vue et reprendre des photos. 










Après, il est déjà passé l’heure du lunch. Je m’arrête dans un restaurant pour un repas chaud. Je ne mange pas que des sandwichs pour le lunch. C’est pratique au milieu de nul part en montagne, mais dans les villages, je me libère de transporter le nécessaire pour faire des sandwichs. 

Maintenant, ça s’est réchauffé à 27C, mais ça reste confortable étant donné que le temps est sec. Je décide de monter aller voir le gros bloc de glace de l’autre côté de la montagne. Il faut prendre de l’altitude, et normalement ce sera encore plus frais. 

En quittant Bettmeralp, je peux prendre la petite route asphalté utilisée pas les marcheurs et vélos, on improviser par un sentier de randonneurs. L’ascension des 111m de dénivelé se fera sous un soleil tapant. À certains endroits, ce n’est pas roulant en MTB, donc je pousse mon vélo. Au sommet (2058m), avant de redescendre vers Riederalp (1884m), une vache monte la garde de la barrière électrifiée. Après négociation, j’ai mon droit de passage.










Je redescends vers Riederalp pour prendre un télécabine pour joindre Moosfluh (2333m). En montant, on voit bien Bettmeralp et son lac plus bas.










Arrivé sur la crête, tout est clôturé contrairement à mon dernier passage en 2018. L’accès est limité à un seul sentier tant pour les randonneurs que les MTB. Toutefois, contrairement à ma dernière visite, l’accès en MTB ne se fait que dans un sens, et que sur une très courte section. En 2018, j’avais rouler toute la crête du sommet du Bettmerhorn (2647m) jusqu’à la Villa Cassel (2085m) d’un trait sans quitter des yeux le glacier à ma droite. Maintenant, il sera sur ma gauche que pour quelques centaines de mètres. 

Premier constat, le glacier a changé. Je l’ai vu la première fois en 2012, et j’étais impressionné par sa grandeur et sa blancheur. En 2018, voir les photos sur Suisse 2018, les débris de pierres étaient moins imposants, et aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il a perdu beaucoup en volume, et les débris sont également plus importants. C’est marquant ce que le réchauffement a comme conséquence. 

L’avantage d’être près d’un aussi gros bloc de glace, le glacier d’Aletsch, de plus de 20km de long (22,7km en 2012), rafraîchit l’air ambiant. Pour de très belles photos, il ne manque qu’un ciel bleu.












Afin de suivre les consignes, je vais donc redescendre par le seul accès en MTB. C’est un sentier de descente en devenir, c’est à dire qu’il est défendu aux randonneurs, et qu’à certains endroits il est travaillé pour les vélos. Le Bettmergrat se couvre rapidement d’une tuque grise foncée.







Vous savez, en montagne, le temps peut rapidement changer. En me retournant vers le nord, c’est gris foncé. Je regarde SuisseMétéo et effectivement c’est l’orage de l’autre côté de la montagne, et ça tombe. C’est une question de demie-heures pour que ça tombe également sur ma tête. N’ayant pas mon kit pluie (je n’apprends pas), alors je poursuis ma descente, mais cette fois-ci en direction du fond de la vallée. 



À la station de télécabine Blausee (2205m), arrêt photo du petit lac et je poursuis ma descente sur ce qui devrait être la suite du sentier de descente. Je fais quelques 200 mètres, et la suite du sentier est fermée pour construction. Effectivement, quelques 300m plus loin, les travailleurs sont à l’œuvre, il sera probablement terminé pour la fin de la saison, puisque pour descendre jusqu’à Riederalp, c’est quand même 400m de dénivelé négatif avec tous ces futurs virages en épingles, il reste encore beaucoup de travail, et je n’attends pas que ce soit terminé, je dois filer sur le chemin de montagne jusqu’à ce que je croise un sentier de randonneurs pour descendre.









Rendu à Riederalp, il y a 4 possibilités d’accès au fond de la vallée en MTB, j’élimine les deux premières, soit le téléphérique qui mène à Morel et les télécabines qui mènent aussi à Morel en passant par Betten. La troisième option, l’ancien sentier des muletiers, je l’ai descendu en 2018. Il reste donc le chemin de montagne et si je suis chanceux, quelques sentiers de randonneurs se présenteront. Sur la descente, je ne reçois que quelques gouttes, mais le sommet du Bettmergrat (2647m) au niveau de Bettmeralp est arrosé pas à peu près. J’aurais pu demeurer dans Riederalp le temps que ça passe. Mais bon. 















Passé les 1309m, avant d’arriver à Betten (1200m), le chemin est maintenant pavé, et ce sera comme ça jusqu’en fond de la vallée. Je prends une pause doigts, qu’il faut dégourdir à force de freiner depuis les 2333m à descendre. 









En 2018, en terminant ma descente sur ce même tronçon à partir de Betten, j’écrivais avoir été frappé par un choc thermique sur les 1000m, alors c’est arrivé à nouveau. Frais et sec en hauteur, ça se réchauffait lentement sur la descente, mais arrivé à 1025m, paff en pleine figure. La température a fait un bon à 32C et ça n’a pas arrêté de monter, mais le plus frappant, c’est le mur invisible de l’humidité dans l’air, j’avais l’impression d’un ressenti de plus de 40C. L’air était chargé d'humidité difficile à respirer. Tant bien que mal, j’ai pédalé quand même jusqu’à Brig en buvant ce qui restait de mon eau chaude pour aller revisiter le vieux Brig, déjà vue deux fois auparavant. Je voulais poursuivre ma route, mais par cette chaleur suffocante, je suis entré en train. 

Même par cette chaleur, je ne fais pas d’effort physique à la maison, ni vélo, ni sortir en cabriolet. Trop chaud et insupportable. Je dois avouer que je n’avais pas prévu rouler sous une température caniculaire, alors certains de mes parcours se voient réduits pour s’ajuster, et c’est bien correct. 





Alors une fois dans le vieux Brig, je fais vite le tour en cherchant les coins d’ombres. Je monte jusqu’au château de Brig, encore des photos, et retour au centre de la ville. Même en terrasse, c’est insupportable pour moi, alors direction la gare pour entrer au camp de base climatisé pour une bonne douche, boire beaucoup beaucoup d’eau, faire une brassée, et aller souper à l’extérieur.




















Enfin, parlant de souper, je sors souvent en terrasse, pour profiter de la température. Le seul hic, ça fume beaucoup ici, alors j’ai ma dose à tous les repas en restaurant, que ce soit au lunch ou au souper. L’option du sandwich m’évite au moins ça et en échange, je profite du paysage. 

Demain, il annonce des averses à certains endroits. Et des orages forts à d’autres. Suivant la météo demain matin, je verrais entre trois options, Saas-Fee, Grimentz, ou Crans Montana. Je m’ajusterai en fonction de mère nature. 

Note de la rédaction: Ferrari a présenté aujourd’hui, d’autres couleurs de sa nouvelle Amalfi. À vous de choisir.


Photo de Ferrari S.P.a.

Photo de Ferrari S.P.a.

Photo de Ferrari S.P.a.


Photo de Ferrari S.P.a.

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