Tel qu’annoncé la veille, il a plu toute la nuit, et ce matin jusqu’à 9h30. Donc je quitte à 9h30 sur un restant de pluie, il ne devrait pas pleuvoir plus haut, je croise les doigts. Il fait également froid, 12C pour démarrer la journée. Je quitte avec deux couches de mérino 200 manches longues, pantalon long mais sans mon kit de ski de fond. Je me rends à la station du Sunnegga pour accéder à Sunnegga (2288m), et il fait un peu plus frais, 4C et ça va se réchauffer un peu, jusqu’à 8C avant 12h.
Pour atteindre Sunnegga, c’est un train comme un métro, il y a deux voitures, une à chaque extrémité de la ligne. Les voitures sont à 45 degrés dans l’une ou l’autre des deux stations, et le poids de l’une sert de contrepoids à l’autre pour le déplacement. Ça prend environ 5 minutes pour arriver à destination. Une fois à l’extérieur, le temps n’a pas changé, j’ai la tête dans les nuages, et ce sera le cas pour la moitié de ma première descente sur une piste aménagée en 2018. 6km à zigzaguer jusqu’à 1755m, et le reste se fait sur une petite route jusqu’à Zermatt. Au total, c’est 9km du début de la trail jusqu’au village. Sur la descente du dernier tronçon, le bar à Champagne est toujours fermé, un peu tôt pour s’y arrêter de toute façon.
Option B, il faut monter plus haut que les nuages, je remonte à Sunnegga et poursuit en télécabine jusqu’à Blauherd (2574m) pour me rendre au lac Stellisee (2538m), l’un de mes points spot photos préférés. Enfin au-dessus des nuages, qui sont toujours sur Zermatt. Photos d’usage, encore, et je poursuis ma route.
Je descends au lac Grindjesee (2334m) et je continu jusqu’au lac Gruensee (2303m). Ces deux lacs ne sont pas en ligne avec le Matterhorn, donc aucun reflet de la célèbre montagne dans ces deux lacs. Toutefois, avec les lacs Riffelsee et Gornergratsee, ils font parties du parcours des 5 lacs en altitude à faire en randonnée ou en MTB.
Un peu après le Gruensee, je me rends au refuge de montagne à Ze Seewjinen (2296m), passage obligé pour joindre la trail de descente d’hier du côté de Furi. Je croise le même Land Rover Defender 110 Racing Green, comme à toutes mes visites ici. C’est le 4x4 idéal pour la montagne, tant en été qu’en hiver. Toujours un beau truck.
À partir de ce point, j’emprunte un sentier de randonneurs pour me rendre à Riffelalp (2222m). À ma grande surprise, la section dans l’éboulement est très glissante, aux risques de tomber, je le fais à côté du vélo. Pourtant, avant c’était passant en MTB sans problème. On peut y voir de l’autre côté Findel que j’ai roulé hier, et Zermatt plus bas.
Riffelalp offre deux restaurants en montagne, et son bel hôtel de luxe Al Bosco. En 2015, j’y avais soupé et avait goûté à l’un des meilleurs foie gras.
Une fois à la trail de descente, je vais la descendre d’un trait. J’installe ma caméra 360, et après m’être battu avec pendant 10min, elle ne veut pas fonctionner en mode vidéo. Je comptais sur elle pour filmer le tout et y extraire des photos. Ce sera pour une prochaine fois. Je la configure en mode photo à toutes les 5 secondes et ça marche. Je continue ma descente jusqu’à Zermatt par la trail Kate Moos, et je rejoins le télécabine pour monter jusqu’à Schwarzsee (2587m), au pied du gros bloc de granit, le Matterhorn qui culmine à 4478m.
Poursuite sur la Kate Moos et je file aux télécabines.
Sur ma montée et rendu à la station intermédiaire de Furi, il y a des skieurs qui descendent du glacier, leur entraînement est terminé pour la journée.
Rendu à Schwarzsee, photos mais le Matterhorn se cache sous un gros nuage, pas de chances. Je l’ai quand même dans mes archives photos de mes autres visites ici. Il y a maintenant un gros Zermatt en acier (ailleurs ils sont en bois comme à Verbier ou Crans Montana vu la semaine dernière). Photos d’usage avec et sans le cycliste.
De Schwarzsee, je monte un peu plus haut (2571m) pour avoir une vue plongeante sur le petit lac Schwarzsee (2552m) et sa petite chapelle blanche.
Je poursuis ma descente vers Stafelalp (2199m) par le chemin de montagne jusqu’à ce que j’arrive au départ de la Hobbit trail (2387m). Je vais voir si elle a été amélioré depuis 2019, et surtout la descendre. Elle porte bien son nom par ses passages profonds et étroits. Les pédales accrochent de temps en temps.
De temps en temps, je tourne la tête pour voir si le Matterhorn ne sortira pas des nuages, hélas non.
Un peu avant d’arriver à Stafelalp, je veux traverser de la rivière Zmuttbach, mais il y a une indication de travaux en cours. Donc je ne traverse pas et rendu à Stafelalp, on voir les travailleurs à l’œuvre sur le sentier de l’autre côté.
Je descends jusqu’au barrage de Zmutt (1973m) pour y traverser, mais là encore, il y a de la construction sur le barrage, donc impossible de traverser. Il reste encore une option, le petit pont (1915m) en aval du barrage qui même au petit village de Zmutt (1937m). Photos, et je poursuis mon petit bonheur de chemin.
Beaucoup plus bas, je vais faire un détour pour passer dans Zum See (1764m) et Blatten (1732m), là où se trouve la source de pastilles Ricola.
Finalement, après une pause collation, je descends encore sur Zermatt. Je remonte à Sunnegga redescendre la trail de descente pour terminer la journée sur deux roues. En arrivant à l’hôtel, Bernard est dehors, je demande si je peux laver mon vélo derrière où j’ai vu un boyau d’arrosage. Oui certainement. Ce sera son premier lavage depuis mon arrivée, il en avait besoin. Douche et je ressors marcher dans le village.
Il annonçait un violent orages avant 19h, alors à 18h je m’installe dans un autre restaurant italien en terrasse. Ce n’est pas chaud, mais j’avais mon manteau de duvet et mon imperméable dans mon sac à dos. Avant la fin du repas, ça a tombé comme des cordes. Oups je n’ai pas eu le temps de terminer. Je ferai avec. Une fois terminée, j’installe la capote de protection pour la pluie sur mon sac à dos, je change mon duvet pour mon imperméable et je pars à la course. 600m à faire en vitesse et la moitié du trajet pour remonter vers l’hôtel. Ça tombera comme ça toute la nuit. La météo annonce même de la neige dans les hauteurs. Si le couvert nuageux disparaît demain, je pourrais voir les sommets vêtus leur manteau blanc.
Il annonce aussi de la pluie pour demain, encore une fois, je m’ajusterai.
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